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Article analytique sur Brandon Gotto


Brandon Gotto est entré dans le milieu du cinéma parce qu'il a été "traumatisé" par certains films étant plus jeunes : ceux-ci l'ont marqué au point qu'il a voulu lui-même participer à ce domaine où "tout est possible". Après des secondaires en audiovisuel à Charleroi, il se consacre maintenant à sa passion, même s'il envisage de reprendre une formation artistique. Par contre, selon lui, ce qui lui a vraiment appris le métier est ses tests de jeunesse : être autodidacte a été pour lui "la meilleure des écoles". Cela rejoint le principe qu'un métier ne se maîtrise réellement qu'à partir des premières erreurs et avec l'expérience retirée de celles-ci.

J'ai pu découvrir grâce à cet échange un nouvel éclairage quant à la problématique de la sécurité d'un tel emploi (question la plus primordiale à mes yeux vu que c'est celle-ci qui m'a détourné de ce choix) : j'avais déjà une idée sur la question, mais en parler à quelqu'un ayant véritablement vécu ce genre de problèmes est bien plus pertinent que de simples suppositions.

Ainsi, il est toujours intéressant de rencontrer des personnes prêtes à tout pour réaliser leur rêve, quitte à mettre en péril leur situation financière : des individus comme Brandon Gotto préfèrent délaisser la stabilité pour se consacrer à leur passion. Les artistes professionnels devraient donc risquer pour progresser ; le jeune artiste affirme même que si, par malheur, il n'arrivait pas à réellement percer dans cette voie, il se ruinerait certainement pour continuer à réaliser tout de même ses productions. L'art est son réel bonheur, sans lui il "serait au fond du gouffre".

Il part du principe que l'artiste travaille d'abord pour lui-même avant de travailler pour le public : on peut donc voir ici, par recoupement d'idées, la tension entre l'épanouissement professionnel et la sécurité de cette profession. De fait, avoir un travail stable ne signifierait pas (c'est du moins ce qu'avance implicitement ce réalisateur) l'épanouissement et inversement. Toutefois, il reconnait que pour devenir un artiste professionnel, dans un sens plus économique du terme, il faut souvent se soumettre aux exigences des standards de production et de diffusion. Il ajoute même, non sans ironie, que "ne pas faire ce que l'on veut réellement peut nous faire connaitre". Cependant, cela ne le décourage pas, car le bénéfice qu'il retire du cinéma n'est pas de l'ordre du financier, mais plutôt du bien-être personnel.

Analyse réalisée par Nathan Landrain.


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