Nouvelle interview de Brandon Gotto !
Un autre élève (en section communication) cette fois à dernièrement réalisé un petit reportage sur un des jours de tournage du 3ème film de Brandon Gotto. Il devait également réaliser une interview. Voici donc le compte rendu ! Vous en saurez un peu plus sur les motivations du jeune réalisateur !
A quel âge as tu commencé à réaliser des courts métrages ?
À 10 ans j'ai vu le King Kong de Peter Jackson. Ça a été le déclic. Voir ce personnage tenter de réaliser son film à tout prix dans cette jungle hostile m'a donner envie de faire comme lui. Je suis rentré chez moi, j'ai mis en scène mes jouets et j'ai commencer à tout filmer avec la caméra de mes parents. Deux ans après je suis passé à la réalisation avec des acteurs réels (mes amis de l'époque) et depuis 2007 je n'arrête pas. Les week-ends, les vacances, tout le temps.
Quels sont les genres cinématographiques qui te donne le plus envie pour tes réalisations ?
Mon style et ma façon d'aborder les choses est bien souvent sombre et brutal néanmoins je n'aime pas faire le même films plusieurs fois. J'aime varier dans les genres. Jusqu'ici j'ai fait des films traitant tous de sujets différents, le drame, la comédie et la guerre. En gros j'aimerais que plus tard ma filmographie ressemble à un catalogue de Be tv.
Le fait de produire tes films seul, ne te donne pas trop de difficultés ?
Et bien franchement. Non. Bien entendu ce n'est pas simple. Mais ce ne sont pas des difficultés insurmontable pour moi. J'ai toujours trouver des solutions aux problèmes qui découlait d'une envie ambitieuse etc. La seule limite est bien entendu l'argent. Et encore ! Je réserve l'argent pour le matériel, mais pour ce qui est du reste, la plupart de mes films ne m'ont pas coûté beaucoup d'argent. Je me suis toujours débrouillé avec ce que j'avais.
Quelles sont tes études actuelles et pour quelles raisons as-tu choisi de les faire ?
Des études en audiovisuel, assez variées (pour simplifier les choses). Cela permettra donc plus tard d'avoir un bon boulot, stable, qui touche à pas mal de choses visuelles. J'aurais l'occasion de continuer à financer mes projets en indépendant sur le côté.
As-tu déjà pensé à faire des études de cinéma ?
Bien sûr, j'ai eu deux occasions que j'ai finalement laisser tomber. Après avoir longuement réfléchit, observé les plateaux de tournage d'étudiants en cinéma et après avoir été le bouc émissaire à distance de certains étudiants en cinéma j'ai préféré renoncé à ce milieu trop contraignant. Payé très cher par an pour apprendre à faire ce que je fais et produire des films qui se ressemblent tous non merci. C'est sans amertume, ils apprennent de chouettes choses et technique, mais moi je fais avant tout cela pour m'amuser, que ce soit parfait ou pas, je ne veux pas changer le monde. Et puis je trouve le monde des écoles de cinéma très prétentieux. Les gars comme moi se font cracher dessus par ces gens là.
Quelles sont tes motivations à produire des courts métrages ?
Sans prétention hein... Avant tout pour moi. Je suis égoïste. Je n'aime pas faire « des » films, j'aime faire « mes » films. Si ils me plaisent alors ensuite je me dis que le partager avec les gens c'est sympa. Mais disons que je gardais tout ça pour moi je serais très heureux de toute façon. Il n'y a que moi que je cherche à satisfaire. Et il y aussi le fait que j'assure tout les postes pratiquement ce qui est génial. J'ai moi même appris de mes erreurs avec le temps.
Comment combines-tu votre passion avec vos études ?
Pour l'instant j'ai pas à me plaindre je n'ai que des demi-journées de cours donc j'ai beaucoup de temps à consacrer à mes projets.
Penses-tu qu'un jour ta passion pourrait devenir votre métier ?
Si un jour ça arrive, c'est super mais je ne crois pas que je serais réellement heureux. Je sais comment ça se passe dans une vraie production. Le réalisateur n'a pas beaucoup de mots à dire (voir pratiquement aucun) sur son montage, c'est un type formaté qui formatera toutes tes prises pour en faire un montage conventionnel. Et je pourrais même plus toucher à la caméra. Je serais derrière un combo en train de regarder les acteurs se démener. Je ne suis pas comme ça. Alors évidemment ce serait une expérience à tenter mais ce serait beaucoup trop contraignant pour moi. Ce qui est dommage car je réalise des histoires et des films de manière plutôt classique qui pourrait attirer du monde mais je préfère contrôler tout ça. Sans prétention hein...
Interview réalisée par Rodrigue Pourpoint.